« Nous suivons une démarche globale de santé, nous ne sommes pas dans une démarche commerciale, déclare Roland Berthilier, président de la MGEN. Notre mission consiste à protéger la population, non à rémunérer un actionnaire. Chacun peut savoir comment mieux vivre : en prévention, faire du sport permet de ne pas tomber malade et, après une maladie, de se réinsérer plus vite dans la société, dans son milieu professionnel... ». C’est pour transmettre ce message de société qu’en 2013 la MGEN a commencé à distribuer le Sporticament lors de grands rassemblements. Cet emballage ressemble à une boîte de médicament, mais contient en réalité une notice expliquant les bienfaits de l’activité sportive et comment, dans certaines pathologies, elle peut remplacer le médicament. Par ailleurs, depuis des années, la MGEN porte la bonne parole lors de conférences dans les écoles où s’expriment des sportifs de haut niveau, comme Jean Galfione, Marie-José Pérec ou encore Stéphane Diagana.
Le sport, facteur de lien social
Signe de son implication auprès de son personnel, la MGEN a doté son siège social à Paris (600 personnes) d’une salle de sport santé. Un coach présent en permanence accompagne les salariés qui, pour diverses raisons, avaient abandonné l’idée de faire du sport ou ne s’étaient jamais lancés. Ce concept, qui a fidélisé plus de 350 personnes, deux ans après l’ouverture, a également été mis en œuvre à l’antenne de Montpellier. « Pourquoi le sport ne serait-il pas indicateur de performance en entreprise ?, s’interroge Roland Berthilier._ Il constitue en effet un facteur de lien social, d’équilibre, de productivité et permet de lutter contre l’absentéisme »_.
Œuvrer au sein de l’école avec l’UNSS
Il s’explique sur le partenariat signé avec l’UNSS en 2016, pour une durée de trois ans : « Nous touchons ainsi les 35 000 enseignants d’EPS, ceux qui font faire du sport aux autres. Travailler avec l’UNSS illustre le fait que nous faisons partie de la même famille, la grande communauté éducative qui œuvre au sein de l’école. La prévention dans ce cadre est efficace, car les bonnes habitudes se prennent dès le plus jeune âge. Aujourd’hui, les enfants vont par exemple de moins en moins à l’école à pied, signe d’une épidémie de sédentarité qui peut entraîner obésité et diabète ». Le partenariat vise à faire bouger les jeunes, à les mettre en action. Christophe Luczak, directeur national adjoint de l'UNSS, rappelle que le sport santé constitue un axe fort de l’action fédérale : « À côté des compétitions sportives, nous suivons les recommandations des plans nationaux de santé successifs du gouvernement. Nous avons une responsabilité face à la jeunesse ». Pour preuve, l’UNSS a créé le DéFit, une course solidaire et ludique en marge des cross officiels, du département au niveau national et international (42 courses intégrées l’an dernier, 70 cette année), avec le basketteur Nicolas Batum comme ambassadeur officiel. « Un licencié UNSS va chercher un non-licencié et l’encourage à participer. Il s’agit de faire venir au sport un nouveau public », explique Christophe Luczak. Le partenariat s’affiche naturellement lors du « Cross national MGEN UNSS », manifestation la plus emblématique et qui brasse le plus de monde, élèves comme enseignants. Les sections départementales de la MGEN organisent des ateliers et assurent le volet sensibilisation et prévention sur la nutrition, les conduites à risques, la gestion des blessures... La mutuelle sera également présente au Championnat du monde de cross scolaire, regroupant 33 pays en avril au Champ-de-Mars à Paris, et en marge duquel se tiendra une conférence mondiale sur le sport santé.
La MGEN apporte également son aide dans le cadre de la formation des personnels de l’Éducation nationale dans les académies, en présence de médecins spécialistes (Dr Roland Krzentowski, Dr Christian Recchia, Pr Laurent Bosquet). Infirmiers, médecins, enseignants et chefs d’établissements étaient ainsi réunis fin novembre à Niort. Elle fait passer des messages comme l’impact d’une nutrition saine, l’importance du travail de gainage, la respiration, le diabète…
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Un partenariat global avec le CNOSF
En plus de la défense des valeurs olympiques, l’une des missions du Comité olympique concerne la promotion du sport, auprès de l’élite, mais aussi du plus grand nombre. « L’olympisme, c’est s’épanouir et s’accomplir dans la pratique d’une activité physique, pas seulement remporter des médailles », note Denis Masseglia, président du CNOSF. La MGEN est liée au CNOSF depuis 2013, d’abord dans le cadre de l’opération « Sentez-vous sport » (lancée en 2010), qui promeut auprès du grand public les effets bénéfiques d’une pratique sportive régulière. La mutuelle est devenue cette année partenaire de plein exercice du Comité olympique, impliquée dans toutes ses actions, notamment le soutien aux athlètes de haut niveau, ce qui en fait un partenariat global, optimisant de la sorte la raison de sa présence initiale. Denis Masseglia se félicite par ailleurs que les antennes territoriales de la mutuelle relaient en interne, auprès de ses salariés, le message de « Sentez-vous sport ». Cette opération, qui a débuté sur un week-end, s’étale désormais sur dix jours en septembre, encadrant deux week-ends. Une semaine au mois de septembre pour donner le goût de l’activité physique au grand public : dans les écoles (avec l’UNSS et l’USEP), dans les universités, mais aussi dans les communes et dans les entreprises. Autant de leviers à exploiter pour inciter le grand public à « se bouger ». Elle s’appuie désormais sur la Journée nationale du sport scolaire, à la même époque. Les associations sportives et les comités du CNOSF proposent des ateliers de découverte et d’initiation au grand public, en espérant que ce premier pas débouchera sur une inscription en club. Un test de retour réalisé à Toulouse, où 70 000 personnes avaient rempli un bulletin, montre un taux d’inscription de 5 %. Le travail de promotion sur le long terme donne donc des effets positifs, mais d’autres facteurs peuvent intervenir, notamment l’effet Paris 2024.
Le défi Martin Fourcade : la première application de biathlon en réalité virtuelle
L’application « le défi Martin Fourcade » embarque l’utilisateur dans un parcours de biathlon. Équipé d’un casque de réalité virtuelle, de bâtons et d’une carabine, l’utilisateur est guidé et conseillé par Martin Fourcade lui-même à chaque étape du parcours (départ, tir, arrivée), dans les conditions réelles d’une course. Cette expérience complètement immersive, permet ainsi de vivre les mêmes sensations que le double champion olympique lors des compétitions. Avec cette application, la MGEN a souhaité rendre accessible à tous la pratique du biathlon, qui véhicule des valeurs saines pour la santé.