Moins de médicaments, plus de sport : c'est tout l'enjeu du sport sur ordonnance. Il y a deux ans, la Ville de Caen s'est lancée dans cette entreprise, celle de promouvoir le bien-être de ses habitants par l'activité physique plutôt que par les traitements médicamenteux. D'un coût de 200 000 €, le dispositif Sport sur ordonnance a alors été lancé. Aujourd'hui, les résultats sont là et témoignent largement en faveur d'un tel dispositif. La Ville de Caen a ainsi recensé l'accompagnement de 100 médecins généralistes, soit 35 % du bassin caennais, pour 159 patients, dont 57 atteints de troubles psychiques. Ce qui fait le succès du dispositif, c'est donc la diversité des pathologies. Qu'ils soient atteints de diabètes, d'affections de longue durée ou de troubles psychiques, les patients constatent une réelle amélioration de leur bien-être.
Lutter contre la sédentarité
« Nous leur proposons même de faire de l'escrime et ça se passe très bien, même avec une arme à la main », se réjouit Aristide Olivier, maire adjoint en charge des sports à la Ville de Caen. « Nous sommes la première ville en France à proposer cela, avec comme objectif que le sport fasse baisser la prescription de médicaments. Le but est aussi que des gens sédentaires fassent du sport, mais que cela s'inscrive dans la durée. » Au total, chaque patient est suivi sur trente séances, avec des bilans réalisés au fur et à mesure par les éducateurs d'activités physiques afin de constater l'évolution de la santé et du bien-être du patient. Trente séances prises en charge par la Ville de Caen.
Un dispositif qui va évoluer prochainement
A la vue de ces bons résultats, la Ville de Caen a de la suite dans les idées. Le dispositif Sport sur ordonnance devrait ainsi continuer de grandir, avec un nombre plus important de patients accompagnés dès 2019, le chiffre pouvant grimper jusqu'à 300 personnes. Le nombre de pathologies traitées devrait lui aussi augmenter, la Ville de Caen travaillant en étroite collaboration avec le CHU et l'Université de Caen Normandie sur les éventuelles évolutions à apporter au dispositif. La Ville de Caen souhaite même que le Centre communal d'action sociale (CCAS) soit en mesure de prendre en charge « l'après dispositif », en aidant les personnes les plus précaires à payer leur adhésion à un club de sport.