SPORTMAG - 4 : Reims - Janvier 2018

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Marvin Martin

Le 14 août dernier, Marvin Martin paraphait un contrat d’un an assorti de deux saisons supplémentaires en option avec le Stade de Reims. L'ancien international tricolore a choisi ce club pour tenter de relancer sa carrière. « Je ne rêve plus. Mon seul rêve est de ne plus être blessé, kiffer sur le terrain et prendre du plaisir comme on le fait en ce moment (avec Reims). Je me régale avec ce groupe extraordinaire », a-t-il confié à France Football. Pourtant, il ne joue guère (seulement 3 titularisations en Ligue 2 cette saison).

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Élite

Reims, candidat sérieux à la Ligue 1

Après 21 journées dans le championnat de France Domino's Ligue 2, le Stade de Reims occupe la première place du classement. Les rouges et blancs réalisent une saison époustouflante.

Avec 50 points au compteur, ils possèdent déjà 10 longueurs d'avance sur Nîmes et 12 sur Ajaccio. Le club marnais s'est même payé le luxe d'établir le meilleur temps de passage de la L2, depuis l’instauration de la victoire à 3 points en 1994. Les pensionnaires de Delaune font mieux que le FC Metz version 2006-2007 (48 points) et que le LOSC lors de l'exercice 1999-2000 (48 points). Les hommes de David Guion sont donc extrêmement bien partis pour retrouver l'élite. Et pourtant, la montée en Ligue 1 n'était pas un objectif clairement établi en début de saison. « L'été dernier, il existait encore beaucoup d'inconnues, se souvient Mathieu Lacour, le directeur général du Stade de Reims. La saison passée, nous n'avions terminé qu'à la septième place du championnat. Le premier objectif était de relancer une dynamique. Nous ne voulions pas nous mettre une trop grande pression ».


Plus la moindre défaite depuis le 13 octobre 2017…


Dès le 22 mai 2017, David Guion était intronisé au poste d'entraîneur et succédait à Michel Der Zakarian. Auparavant directeur du centre de formation, il retrouvait l'équipe première qu'il avait brièvement dirigée à la fin de la saison 2015-2016 alors que le club évoluait en Ligue 1. Muni d'un effectif renouvelé, le sextuple champion de France démarrait la saison tambour battant, avec quatre victoires en autant de matches de Ligue 2. « On est plus forts mentalement. Cela a payé. La victoire est méritée, il faut continuer. On ne s’enflamme pas. On est bien comme groupe », réagissait l'attaquant italo-argentin Pablo Chavarría après un succès à domicile, le 18 août dernier, face à Bourg-en-Bresse (3-0). Les Rémois avaient raison de garder les pieds sur terre. Après cette excellente série, ils enchaînaient avec deux revers consécutifs, sur la pelouse du FC Lorient (2-1) et au Stade Auguste-Delaune contre Brest (0-1). Suite à cette défaite, le Stade de Reims réenclenchait la machine avec quatre nouvelles victoires de rang en championnat. Une série stoppée par Châteauroux le 13 octobre dernier (défaite 3-1). Depuis cette date, plus la moindre défaite en Ligue 2. Mieux, Xavier Chavalerin et ses coéquipiers se sont permis d'atomiser des équipes comme l'AS Nancy (3-0 le 28 octobre 2017) ou Valenciennes FC (5-1 le 16 décembre 2017).


« Il n’y a aucun triomphalisme »


Aujourd'hui, le Stade de Reims ne peut plus se cacher. Il prétend clairement remonter en Ligue 1. « Dire que nous ne visons pas l'accession en L1 serait mentir, reconnaît Mathieu Lacour. Et si nous n'y parvenions pas, au regard du nombre de points que l'on possède, cela serait presque une faute professionnelle. À l'heure actuelle, notre groupe est concerné et concentré, il n'existe pas de relâchement mental dans l'approche des matches. Les joueurs conservent une certaine exigence et ont vraiment envie d'aller au bout de cette belle aventure ». De son côté, Jean-Pierre Caillot prône l'humilité. « Il n’y a aucun triomphalisme. Champion d’automne ce n’est pas quelque chose qui s’écrit dans un palmarès. C’est une étape, ni plus, ni moins. On sait que l’on sera très attendus dès la reprise, mais ce groupe a d’ores et déjà montré des garanties sportives et mentales pour laisser augurer de bonnes choses. Il a toute notre confiance », déclarait le président sur le site officiel du club à l'issue de la phase aller. Dès le 29 janvier, les rouges et blancs passeront un test important, avec la réception du FC Lorient, un autre candidat à la montée en Ligue 1. Une semaine plus tard, le déplacement à Brest sera également un virage important à négocier.


« On finira l’aventure tous ensemble »


Pour cette deuxième partie de saison, David Guion a souhaité conforter psychologiquement son effectif actuel. Ainsi, le Stade de Reims a choisi de ne pas recruter lors du mercato hivernal. « À partir du moment où le club a une politique arrêtée, c’est bien qu’on ne soit pas pollués en entendant des noms de joueurs qui voudraient partir ou de joueurs proposés au Stade de Reims. C’est le jeu des agents, mais on a démarré une aventure tous ensemble, on la finira tous ensemble », a prévenu Jean-Pierre Caillot au micro de France Bleu Champagne-Ardenne. Sauf cataclysme, le club marnais devrait donc retrouver l'élite la saison prochaine, deux ans après l'avoir quittée. Attention néanmoins à ne pas reproduire la mésaventure de Troyes. Aux portes de l’accession lors de l'exercice 2007-2008, l'ESTAC avait enchaîné onze matches sans victoire (4 points sur 33 possibles) ...

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