SPORTMAG - 2 : Bourgogne-Franche-Comté - Mars 2019

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40 000 euros à reunir

Location aller-retour du camping-car, gasoil, assurances, hôtels, restauration, bateau entre l’Espagne et le Maroc… Au total, Abderrazzak El Badaoui et son équipe doivent réunir un budget de 40 000 euros pour ce défi. Ils sont donc à la recherche de sponsors. « C’est la partie la plus difficile », reconnaît l’athlète. « Mais c’est comme une course, on se bat, on dépose des dossiers un peu partout… Le centre commercial Leclerc d’Auxerre m’a déjà promis 5 000 euros, la ville d’Auxerre va aussi nous accompagner… On va y arriver. »

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Événement

Abderrazzak El Badaoui : « Courir, c’est une philosophie de vie »

À 50 ans, le coureur de fond Abderrazzak El Badaoui, champion de France vétéran sur 3 000 mètres, va se lancer en juin 2019 dans un défi fou : relier Auxerre, sa ville d’adoption, à son village d’origine au Maroc à 2 500 kilomètres de là… en courant deux marathons par jour !

Comment est né votre projet ?

C’est un rêve de 20 ans ! J’ai toujours voulu relier Auxerre à Bzou, mon village natal au Maroc. Et réaliser ce projet en courant, comme pour tracer un trait d’union symbolique entre mon pays d’origine et mon pays d’accueil. Pour moi, courir, c’est une philosophie de vie, le dépassement de soi, la découverte, les voyages, la tolérance… Avec en plus un objectif humanitaire : acheminer une cargaison de fournitures scolaires pour l’école primaire de Bzou. Je pars le 5 juin et j’ai prévu une trentaine d’étapes au total, à travers la France, l’Espagne et le Maroc. En moyenne, cela correspond à deux marathons par jour à effectuer.



Depuis combien de temps vous préparez-vous ?

Depuis un an. J’ai d’abord réuni une équipe d’assistance qui va partir avec moi : un chauffeur pour le camping-car qui me suivra quotidiennement, un accompagnateur à vélo électrique pour me ravitailler en cours de route, un kiné, un photographe… Et je m’entraîne spécifiquement pour ce projet depuis six mois. Au début, j’ai attaqué l’entraînement très fort puis des experts - comme Patrick Malandain qui a réalisé le tour de France en courant, à raison de 100 kilomètres par jour pendant trois mois - m’ont conseillé de réduire la cadence car je risquais la blessure. Donc en ce moment, je cours seulement une vingtaine de kilomètres par jour. Par ailleurs, ma grande difficulté au début, c’était de réduire mon allure. Depuis 30 ans, j’essaie en effet d’aller le plus vite possible et dépasser les 20 km/h de moyenne. Alors que pour ce défi extrême, si je veux tenir la distance, je dois impérativement diviser cette vitesse par deux et ne pas dépasser les 10 km/h. J’ai mis au moins deux mois pour adapter mon allure. En plus de cela, j’effectue une séance quotidienne d’une heure de renforcement musculaire dans une salle de fitness.



40 000 euros à réunir


Avez-vous peur de ne pas réussir ce pari ?

Un défi reste un défi et je ne peux pas garantir tous les éléments. Même si je pars optimiste, notamment parce que j’avais déjà couru le Marathon des sables dans le Sahara en 2004 et ça c’était très bien passé, il faut y aller quoi !


Pour suivre sa performance, rendez-vous sur www.auxerrebzouchallenge.com.

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