Lyon, capitale du sport scolaire en 2020 ? Ça y ressemble. Du 28 mai au 8 juin 2020, la cité lyonnaise accueillera en effet les Championnats du monde scolaires ISF (International School Sport Federation) de futsal. « La dynamique de l'UNSS sur le département du Rhône et la Métropole de Lyon est excellente. Nous avions envie de célébrer cela en organisant et en réunissant tous les acteurs du sport scolaire : les élèves, les professeurs d'EPS et nos partenaires », explique Dominique Letard, directeur départemental du service UNSS Rhône-Grand Lyon Métropole. « L'idée d'accueillir un Championnat du monde ISF a donc émergé très vite, mais pas forcément celle du futsal. Progressivement, ce sport s'est imposé à nous et nous accueillerons donc avec plaisir cet événement. De notre point de vue, le but de cet événement est surtout de proposer un rendez-vous qui reste ancré dans les esprits ». Cela devrait être le cas avec une compétition sportive s'étalant sur plus d'une semaine et dont le Brésil, tenant du titre, partira grand favori. Mais la France, troisième chez les filles et quatrième chez les garçons, espère bien profiter du fait d'évoluer à domicile pour soulever le précieux trophée. La création du Pôle France Futsal sur les pentes de la Croix-Rousse va dans ce sens. « Le cœur de l'accueil de l'événement sera le Palais des Sports de Gerland. Ce sera aussi le lieu utilisé pour les cérémonies de clôture et d'ouverture, mais également les phases finales de la compétition. Les phases qualificatives seront réparties sur douze communes de la Métropole de Lyon, le but étant d'aller au plus près des élèves et des établissements scolaires », révèle Dominique Letard. « Pour animer ces championnats ISF, nous comptons miser sur la danse. Lyon est une ville qui possède une forte culture dans ce domaine avec l'organisation de la Biennale de la danse. Nous avons d'excellentes compagnies de danse hip-hop, de danse classique et de danse contemporaine. La danse sera le fil rouge pour impliquer les participants dans le volet culturel ».
Pour l’UNSS, cet événement doit rester ancré dans les esprits (© ISF)
Un projet novateur et unique
En effet, pour ces Championnats du monde scolaires, les volets culturels et éducatifs n'ont peut-être jamais été aussi importants en raison de la naissance du projet « Supporters du monde ». « C'est un projet très ambitieux. Quand on s'est déplacé et qu'on a regardé les différents championnats ISF, on s'est parfois aperçu que certaines tribunes étaient vides. On s'est donc dit qu'il y avait quelque chose à faire là-dessus », assure le directeur départemental de l'UNSS Rhône-Grand Lyon Métropole. « Dès l'année prochaine, nous allons ainsi mettre en relation les écoles primaires, les collèges, les lycées et même les universités avec un pays qui va être tiré au sort. Les élèves travailleront alors sur l'histoire du pays en question, son économie, sa culture... Cela prendra place sur une période de six mois l'année prochaine. Dans les dernières semaines précédant l'événement, ils entreront en contact avec l'équipe sélectionnée, puis l'encourageront durant toute la durée de la compétition. Cela va fournir un héritage et créer une véritable émulation. Non seulement cela va nous permettre de remplir les tribunes, mais le message de paix et de partage sera aussi extrêmement fort ».
Dans le cadre de ce projet, des sportifs de haut niveau vont également venir rencontrer les élèves dans les établissements lyonnais. Beaucoup étant issus d'autres pays, ils vont pouvoir témoigner sur leur parcours et leur pays d'origine, mais aussi sur leur intégration à Lyon. Les élèves rendront ensuite visite aux joueurs dans leur milieu professionnel. Les échanges entre les sportifs et les élèves seront donc particulièrement mis en valeur en amont des Championnats du monde scolaires. « Ce projet attire : tous les élèves, les enseignants d'EPS, les établissements, mais aussi les collectivités veulent en faire partie. Les écoles primaires avec l’USEP, les collèges, les lycées et les universités participeront et offriront leurs savoir-faire en matière d’éducation. Cela devrait permettre à ce projet de bénéficier d'une extraordinaire dynamique. Si on a l'adhésion de tout le monde et que l'on possède les financements pour mettre en place tout ce que l'on souhaite, on peut, pourquoi pas, espérer l’implication de 30 000 élèves sur l'événement ».
18 nations ont répondu favorablement à la possibilité de participer à ces championnats (© ISF)
La FFF, premier soutien de l'événement
Pour mettre en place cet événement et un tel projet, l'UNSS Rhône-Grand Lyon Métropole peut compter sur un soutien de poids. « La Fédération Française de Football a été notre premier partenaire. Rapidement, la FFF a affiché son enthousiasme sur l'organisation de l'événement à Lyon. La dynamique du futsal sur le département du Rhône et la Métropole de Lyon est importante, et ce soutien de la Fédération Française de Football montre bien qu'elle mise beaucoup sur le développement de cette discipline. Cela nous a confortés et nous a fait un bien fou de sentir la FFF derrière nous. D'autant qu'elle nous soutient financièrement dès maintenant, ce qui n'est pas forcément le cas de tous les partenaires qui attendront 2019 ou 2020 », révèle Dominique Letard. « Pour le moment, 18 nations ont répondu positivement à la possibilité de participer à notre championnat. Chose importante, l'ensemble des continents sera représenté. Pour les élèves locaux qui vont participer au projet « Supporters du monde », cela promet donc d'être une expérience inoubliable ». Lyon est donc bien partie pour faire mieux qu'Israël, qui n'avait accueilli que quatorze nations durant l'édition 2018 de l'événement. Mais, après avoir séduit le terreau local, l'UNSS Rhône-Grand Lyon Métropole doit désormais convaincre à l'échelle internationale. « On se rend à Sotchi durant ce mois de novembre pour présenter ce projet « Supporters du monde » à l'ensemble des pays qui seront représentés lors du congrès de l’International School Federation. Tous les pays ne sont pas dans la même dynamique ; il est donc important de bien présenter ce que nous voulons faire », confie Dominique Letard. Un rendez-vous capital qui pourrait permettre au projet « Supporters du monde » et à ces championnats du monde scolaires de basculer dans une nouvelle dimension.