SPORTMAG - 117 : National - Janvier 2019

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Tokyo 2020 : Une qualification en jeu

Finaliste des JO 2016, championne du monde 2017, l'équipe de France masculine de handball n'est pas encore qualifiée pour l'échéance olympique de 2020. La première chance pour les Bleus de valider leur ticket intervient lors de ces Championnats du monde. Un titre mondial, et les hommes de Didier Dinart fileront à Tokyo en 2020. Si tel n'était pas le cas, un titre européen en 2020 suffirait aux Bleus. Sinon, c'est bien lors d'un tournoi de qualification olympique que l'équipe de France devra valider son billet...

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Didier Dinart : « Se qualifier pour les prochains JO »

Du 10 au 27 janvier, l'équipe de France masculine de handball se rend en Allemagne et au Danemark afin de disputer les Championnats du monde. Tenants du titre, les Bleus espèrent récidiver, mais visent avant tout la qualification olympique, comme l'explique le coach Didier Dinart.

Quel objectif à l'heure d'aborder ces Championnats du monde ?

Ma priorité, c'est de se qualifier pour les prochains Jeux olympiques. Si on est champions du monde, tant mieux, mais il ne faut pas perdre de vue que le but est de valider notre ticket pour Tokyo. L'ensemble de l'encadrement et des joueurs a, bien sûr, envie de conserver ce titre acquis il y a deux ans à domicile, mais l'échéance olympique demeure la plus importante. C'est encore tôt, mais on a presque déjà envie d'être à Tokyo pour décrocher le titre olympique, car cette défaite en finale à Rio nous reste encore en travers de la gorge.


Comment avez-vous vécu ce titre en 2017 à domicile ?

On vit toujours bien les titres (rires). C'est vrai que de décrocher ce titre mondial à domicile, ça avait une saveur particulière. L'engouement du public était au rendez-vous, et puis nous avions réalisé une belle compétition. On avait très bien démarré face au Brésil, qui est aussi notre premier adversaire cette année, ça nous avait mis dans d'excellentes conditions pour la suite. On gagne tous nos matches de poules, et surtout on est vrais maîtres de notre sujet lors de la phase finale. Que ce soit contre l'Islande, la Suède, la Slovénie ou en finale face à la Norvège, on maîtrise le sujet en étant sûrs de notre force. C'est forcément plaisant pour un coach, c'est un sentiment que l'on aimerait retrouver cette année afin de conserver notre titre.



« Être au niveau physiquement »


L'Allemagne, à domicile, sera-t-elle l'adversaire numéro un ?

Les Allemands seront évidemment très forts, mais il faudra également se méfier des autres équipes qui composent notre groupe. On l'a vu il y a deux ans, il peut y avoir des surprises. Je préfère d'abord me concentrer sur le premier match, face au Brésil. C'est une équipe qui avait réalisé de bons Jeux olympiques il y a deux ans et dont il faudra donc se méfier. On affronte ensuite la Serbie, une équipe intéressante avec une nouvelle génération qui émerge. Il faudra faire attention à cette jeunesse qui aura évidemment envie de briller sur ces Championnats du monde. C'est un Mondial durant lequel il faudra que l'on soit au niveau physiquement. Lors de notre troisième match, on défie la Corée, puis l'Allemagne le lendemain. Il faudra bien gérer notre effectif et les différents temps de jeu lors de cette phase de poules ; c'est une étape cruciale pour aborder au mieux la suite de la compétition. On termine notre groupe par la Russie, une équipe qui n'était pas là aux derniers JO et lors du dernier Euro, mais qui arrive régulièrement à être présente lors des Championnats du monde.



En termes de préparation, qu'est-ce qui vous attend ?

Nous avons organisé un stage afin de couper après la période des fêtes. C'est bien sûr l'occasion pour le groupe de se préparer physiquement et mentalement pour une telle échéance, surtout après un début de saison exigeant en club. Pour nous, l'encadrement, c'est aussi l'occasion de permettre aux joueurs de se retrouver, de faire un point sur les différents états de forme et de mettre en place des schémas de jeux. C'est également pour cela que la préparation est composée de deux matches face à la Slovénie, les 5 et 7 janvier. C'est une belle équipe qui ne sera pas présente lors des Championnats du monde et qui aura donc envie de nous faire tomber. C'est le type de préparation idéale avant d'aborder ce grand rendez-vous.



« Le renouvellement est permanent »


Cette équipe de France est-elle en plein renouvellement ?

J'ai envie de dire que le renouvellement est permanent. Depuis les Jeux olympiques de Rio, on a entamé un nouveau cycle et des jeunes intègrent donc l'équipe régulièrement. Je pense à Nedim Remili, Dika Mem, Melvyn Richardson et bien d'autres. Il est important de maintenir un bon amalgame entre jeunesse et cadres. C'est notre cas. Certains anciens sont toujours là, comme Cédric Sorhaindo, Michaël Guigou, Luc Abalo ou Nikola et Luka Karabatic. Ils apportent leur expérience aux jeunes et leur permettent ainsi de grandir et de progresser plus vite. En tant que coach, créer cet amalgame au sein du groupe fait partie des priorités.



« Ce réservoir de grande qualité, c'est la force du handball français »


Un amalgame qui s'est avéré plutôt bon lors des qualifications pour l'Euro 2020...

C'est vrai, d'autant que ce sont deux rencontres lors desquelles on a surtout dû faire confiance aux jeunes. Certains cadres, comme Niko Karabatic ou Michaël Guigou, étaient blessés. Au final, on domine la Lituanie puis la Roumanie, c'est positif. Nous avons gagné largement nos deux rencontres, c’est forcément bon pour le capital confiance. Il y a des choses que j'ai aimées, d'autres moins. Face à la Roumanie, nous avons connu un début de match très difficile, avec pas mal d'occasions manquées en début de match. Comme je le disais, nous avions de jeunes joueurs sur le terrain. Mais ils n’ont pas paniqué et ont su faire preuve de sérénité. Je pense que ces deux matches de qualifications sont importants pour eux et pour la suite.


Tokyo 2020 : Une qualification en jeu


La suite, c'est aussi 2024. Bâtir pour ce rendez-vous est-il d'ores et déjà essentiel ?

Forcément, il faut y penser. Mine de rien, ça arrive plutôt vite. Dans un an nous serons déjà à Tokyo et dans cinq ans à Paris. Préparer ce rendez-vous est capital ; on ne peut pas se permettre de passer à travers lors de Jeux olympiques organisés à domicile. Comme je le disais, l'équipe de France se renouvelle régulièrement, des jeunes talentueux émergent à un bon rythme. Ce réservoir de grande qualité, c'est la force du handball français. Certains jeunes dont je parlais, comme Nedim Remili, Dika Mem, Melvyn Richardson, mais aussi plusieurs autres, sont déjà internationaux et participent aux grandes compétitions internationales. D'autant que les jeunes que nous sélectionnons sont également titulaires en clubs, et se frottent déjà au haut niveau tout au long de l'année. Pour eux, qui sont susceptibles d'être présents à Paris en 2024, c'est évidemment essentiel dans leur progression.


Le calendrier de l'équipe de France :


  • Vendredi 11 janvier : Brésil - France
  • Samedi 12 janvier : France - Serbie
  • Lundi 14 janvier : France - Japon
  • Mardi 15 janvier : Allemagne - France
  • Jeudi 17 janvier : France - Russie

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