SPORTMAG - 2 : Bourgogne-Franche-Comté - Mars 2019

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La bio express de Fabrice Guy


50 ans

Né le 30 décembre 1968 à Pontarlier (Doubs)

Palmarès :

Champion olympique de combiné nordique (1992), médaillé de bronze du combiné nordique par équipes (1998), vice-champion du monde de ski nordique par équipes (1991), médaillé de bronze aux Championnats du monde de ski nordique (1997), vainqueur de la Coupe du monde de combiné nordique (1992)

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Tradition

Fabrice Guy : « La course la plus facile de ma vie »

Champion olympique du combiné nordique, Fabrice Guy, 50 ans, a été l’un des héros des JO d’Albertville en 1992. Il revient sur cet exploit mythique du sport français.

Dans quel état d’esprit étiez-vous arrivé à Albertville ?

J’étais sur un nuage ! En effet, cette saison-là, en 1991-1992, dès que je mettais un dossard, je gagnais ou au pire je terminais sur le podium. J’étais en tête du classement général et je suis donc arrivé aux Jeux avec le statut de favori. En plus,j’ai eu l’immense honneur d’être le porte-drapeau de la délégation française. Rien que pour ce moment, les Jeux étaient déjà réussis pour moi. Surtout qu’à Calgary pour les JO précédents en 1988, on était tombés en panne sur l’autoroute et j’avais manqué la cérémonie d’ouverture.



Et comment s’est déroulée la compétition pour vous ?

J’ai d’abord terminé 3e du concours de saut à skis. C’était une bonne base et il suffisait ensuite de réussir une bonne course en ski de fond. En effet, le vainqueur de l’épreuve de saut, le Japonais Mikata, était vraiment beaucoup plus faible en fond et il ne me posait aucun problème. Ma seule crainte, c’était de subir une course d’équipe des Autrichiens entre Ofner, le deuxième et Sulzenbacher, second de la Coupe du monde. J’avais peur d’un accrochage, qu’ils me fassent tomber… Mais au final, ça a été la course la plus facile de ma vie. Sulzenbacher a forcé pour me rattraper et il s’est mis dans le rouge. Du coup, dès la fin du premier tour, j’étais déjà seul en tête. Résultat, lors du troisième tour final, j’ai même eu le temps de regarder la foule des spectateurs. Je revois par exemple où étaient placés les gens de mon village de Mouthe, des Américains… C’est la seule fois de ma carrière où j’ai pu profiter autant d’une course. Et dans la foulée, après les Jeux, j’ai gagné le Globe de cristal de la Coupe du monde 1992.



Cependant, vous n’avez jamais retrouvé ce niveau par la suite ?

J’ai tout de même encore gagné une médaille de bronze aux Championnats du monde en 1997. Mais la suite a été moins facile, c’est vrai, particulièrement quand un Suédois a décidé de changer la technique du saut, avec les skis écartés. C’est alors totalement devenu un autre sport et j’ai mis du temps à m’adapter.


La bio express de Fabrice Guy


Monsieur le douanier


Après avoir été notamment l’entraîneur de Jason Lamy-Chappuis, champion olympique de combiné nordique en 2010 à Vancouver, Fabrice Guy s’est reconverti dans les douanes. « Je surveille les 100 kilomètres de frontière avec la Suisse dans la région de Pontarlier. On contrôle les voitures, les trains… Ce qui me plaît, c’est d’avoir des horaires irréguliers car je peux bosser la nuit, le soir, le matin, à midi… Du coup, ça me laisse du temps pour moi : m’occuper de mes trois enfants en bas âge, faire du sport etc. »

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