Prenez le football gaélique, le rugby et le hockey sur gazon. Mélangez, et cela donne la choule. Une discipline qui serait apparue au XIIe siècle en Normandie, plus particulièrement dans le Cotentin. Un sport en vogue au cœur du Moyen-Age et qui, près de mille ans plus tard, existe toujours sous deux formes : la grande choule et la choule crosse. Le premier format se joue à la main et au pied. C'est une variante du football gaélique, du rugby et même du footy australien. Le format le plus pratiqué à l'heure actuelle demeure la choule crosse. Deux équipes de deux à cinq joueurs, munies de crosses en bois, cherchent à marquer des points en faisant entrer une balle de 10 cm de diamètre dans les buts. Ce format est donc relativement proche du hockey sur gazon.
Deux formats de choule
La choule crosse se distingue par sa surface de jeu. Il s'agit d'un rectangle de 30 mètres de long et de 15 mètres de large, délimité par des lignes blanches. Quant aux buts, ils sont matérialisés par deux poteaux verticaux, espacés d’un mètre cinquante et surmontés d’une barre transversale. Même si ce sport est pratiqué dans d'autres contrées françaises, notamment dans le sud-ouest, la Normandie demeure le principal bastion. Depuis 2001, la discipline bénéficie d'un regain de popularité en territoire normand. C'est depuis cette date que la Fédération des Jeux et Sports Traditionnels Normands œuvre au développement de la choule. Cela passe en particulier par des fêtes locales, des challenges régionaux ou encore des interventions en milieu scolaire afin de faire découvrir la discipline aux jeunes normands.
Regain d'intérêt depuis 2001
Le championnat version 2019, organisé par la Fédération des Jeux et Sports Traditionnels Normands, a débuté en mars dernier. Il regroupe des équipes venues de toute la Normandie, mais aussi des expatriés, membres du club Exo Normandie Choule, désormais sur Paris. La choule est donc avant tout un sport régional et traditionnel qui tente de continuer à exister. Les rêves de grandeur et de présence aux Jeux olympiques sont inexistants pour cette discipline quasi millénaire, dont les Normands sont férus, génération après génération.