Vous avez parcouru du chemin jusqu’à votre titre de champion de France et d’Europe universitaire cette année ?
J’ai fait mes premiers pas au judo à 3 ans et demi. C’est une histoire de famille avec mon père et mon frère qui en font aussi. J’ai eu mes premiers titres en cadets avec le club du CPB Rennes, j’ai été sacré champion de France en 2010. Et nous avons été champions de France avec ce club en juniors en 2011. J’intègre alors le Pôle espoirs d’Orléans et en 2012, je finis 3ème aux championnats de France juniors en moins de 100 kilos. En juillet de cette même année, je pars à Maisons-Alfort et je commence à m’entraîner en externe à l’INSEP. Depuis, je me suis qualifié pendant plusieurs années pour les championnats de France seniors, j'ai gagné plusieurs médailles en tournoi label A.
Avec les titres de champion de France et de champion d’Europe universitaires cette année, vous avez franchi un palier ?
La préparation mentale m’a beaucoup servi. En fait, j’ai préparé l’année dernière un DU préparation mentale à la fac de droit et santé à Lille. Je trouvais compliqué de trouver un bon préparateur mental, certains s’improvisant dans cette spécialité. Après en avoir vu plusieurs en vain, j’ai donc décidé de faire ces études et ça m’a servi. Aujourd’hui, je suis inscrit en DU préparation physique.
Vous vous destinez à être entraîneur ?
Oui absolument. J’adore l’état d’esprit du judo, l‘affrontement, mais toujours dans le respect de l’autre et la bienveillance. Après le combat, on peut devenir amis. J’aime cet esprit d’équipe dans ce sport pourtant individuel.
« J’entends performer au niveau national »
Vous avez donc réussi à vous imposer au plus haut niveau en universitaire ?
C’est moins fort qu’en fédéral, mais gagner des médailles procure de belles sensations, ce n’est jamais anodin. D’autant que certaines fédérations n’hésitent pas à envoyer leurs meilleurs combattants. Sur les podiums, on les a tous croisés sur le circuit fédéral. Ces championnats sont d’un très bon niveau.
Quelles sont vos ambitions pour la suite ?
Arriver en équipe de France seniors va être compliqué. Il faut être raisonnable : ce n’est pas mon niveau aujourd’hui. J’envisage toujours un podium aux championnats de France et de rééditer au niveau universitaire.
Vous restez en progression ?
Au-delà de la compétition universitaire, j’entends performer au niveau national en me classant le plus haut possible aux France et aux tournois. Le but, c’est bien sûr de gagner le plus de combats possible.
« Teddy Riner est quelqu’un qui apporte beaucoup »
Comment appréciez-vous l’attribution des JO 2024 à Paris. Cela fait rêver, non ?
Oui et non car, je le répète, au niveau sportif, c’est un rêve inaccessible et totalement utopique pour moi. Mais j’aimerais y être un jour. En tant qu’entraîneur ou dans le staff. Mes ambitions se situent aujourd’hui à ce niveau, comme entraîneur.
Un dernier mot sur la présence de Teddy Riner comme l’un de vos partenaires d’entraînement ?
C’est une chance de pouvoir s’entraîner tous les jours avec le meilleur sportif de son sport. D’autant qu’il est dans le partage, toujours très accessible. C’est quelqu’un qui apporte beaucoup dans son implication avec les autres.