Pouvez-vous présenter la Ligue Paris-Île-de-France en quelques mots ?
Nous avons pour objectif d'organiser les compétitions universitaires sur le territoire francilien. La Ligue Paris-Île-de-France résulte de la fusion des trois comités régionaux du sport universitaire de Paris, Créteil et Versailles, qui étaient des entités académiques (la fusion a eu lieu en février 2018, NDLR). Nous sommes ainsi devenus une ligue régionale. Je suis l'un des cinq directeurs en charge de l'organisation du sport et des compétitions.
Comment s'organise le travail avec la Fédération française de sport universitaire (FFSU) ?
Le comité directeur se compose d’élus étudiants et non étudiants à parité (12 +12) avec un président, Jean-François Froustey (Paris 2, Panthéon ASSAS), une vice-présidente, Dominique Derville (Paris 13 Villetaneuse et Bobigny) et un vice-président étudiant, Lionel Ruiz (UP SUD Orsay). Je fais le lien entre les élus du comité directeur, les institutions et notre direction nationale, la FFSU. Le président de la ligue est élu, et nous, nous sommes salariés de la fédération. Nous sommes des professeurs d'EPS rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, puis détachés à nouveau à la FFSU. Il y a 37 directeurs répartis sur tout le territoire.
« Le coût de la licence, c'est le nerf de la guerre »
Quel est le coût de la licence universitaire cette saison dans votre ligue ?
Le comité directeur est là pour contrôler des décisions importantes, comme le coût de la licence ou les contrats entre les associations sportives et les ligues. Le coût de la licence va de 20 à 38 euros pour les licences individuelles sans association sportive. Une proposition pour harmoniser les prix des licences va être soumise au comité directeur, lors de l'assemblée générale du mois de janvier. Le coût de la licence, c'est un peu le nerf de la guerre, car il peut freiner l'activité.
Que propose la Ligue pour se rapprocher des attentes des étudiants ?
On va créer le U-Fit, une compétition de fitness qui s'apparente à du cross training, le 18 avril. C’est une pratique assez répandue chez les jeunes et il y a une vraie demande. L'idée est de se rapprocher des activités de CrossFit, avec des ateliers de musculation, sous forme de compétitions par équipes mixtes. Il y aura des sauts de bancs, des tractages de poids, etc. On souhaite faire une compétition nouvelle, attrayante, et qui soit vraiment dans la tendance, avec le soutien des professeurs d’université qui proposent ce genre d’activités dans leur cursus.
Les chiffres clés de la Ligue Paris-Île-de-France
« Atteindre les 19 000 licenciés de manière pérenne »
Où se déroulera cette compétition ?
Il y aura plusieurs étapes dans différents centres universitaires, et le 18 avril aura lieu l’avant-dernière épreuve au Centre Universitaire Jean-Sarrailh, point névralgique de tous les étudiants qui font du sport universitaire à Paris.
Quels sont vos objectifs en termes de licenciés ?
L'objectif est d'atteindre les 19 000 de manière pérenne, mais je pense que l'on peut tendre vers les 20-22 000, et pourquoi pas 24 000 pour Paris 2024 et atteindre un objectif symbolique. Il faut également accueillir les étudiants dans de bonnes conditions. Nous avons des étudiants qui s'engagent dans des compétitions et qui abandonnent en cours d'année à cause de la surcharge de travail et du manque de temps. Nous sommes dans un environnement concurrentiel en termes de loisirs. Les valeurs du sport universitaire sont de se rencontrer, de se dépenser, de vivre des aventures collectives. Il faut que tout cela puisse rentrer dans l'emploi du temps de l'étudiant.