Le 19 janvier 2017 à 16 heures 37 minutes et 46 secondes très précisément, Armel Le Cléac’h passait en vainqueur la ligne d’arrivée virtuelle du Vendée Globe au large des Sables d’Olonne, battant du même coup le record de l’épreuve que détenait son prédécesseur François Gabart. Le skipper breton de Banque Populaire VIII réalisait son tour du monde en solitaire et sans escale en 74 jours 3 heures 35 minutes et 46 secondes. La course vendéenne s’est définitivement imposée comme une référence mondiale en la matière et sa 9e édition se prépare déjà. « Nous avons constitué une équipe de direction de course et recruté le prochain régisseur du village. Tout le monde est déjà tourné vers 2020, confirme la directrice du Vendée Globe Laura Le Goff. Nous sommes désormais bien identifiés du public et des médias, avec une temporalité similaire à des Jeux olympiques. C’est ce qui fait sa rareté et c’est une chance ». Le succès populaire vient aussi des règles du jeu, à la fois simples et immuables : départ et arrivée aux Sables d’Olonne, un même parcours et une même classe de voiliers, des monocoques Imoca de 60 pieds.
Déjà un très beau plateau de partants
Seule modification notable à signaler, « une réévaluation des primes allouées aux participants, de 160 000 à 200 000 euros pour le vainqueur et de 600 000 à 800 000 euros en prize money global », détaille Laura Le Goff. De quoi motiver les skippers à s’engager, avec un plateau de maximum trente participants, comme en 2016. « Question de sécurité et de visibilité pour tous », précise la directrice. Antoine Mermod, président de la Classe Imoca, estime que « deux tiers des places sont d’ores et déjà réservées à des projets structurés ou en cours », avec parmi les skippers qui seront au départ « un tiers de ceux qui étaient au départ des Sables il y a deux ans ». Si Armel Le Cléac’h s’est tourné vers une nouvelle carrière en multicoques, son dauphin Alex Thomson s’annonce déjà comme l’un des favoris, avec Jérémie Beyou, Yann Eliès, Vincent Riou et les petits nouveaux Sébastien Simon, Charlie Dalin, Paul Meilhat et Sam Davies.
Des qualifications de plus en plus drastiques
Si le Vendée Globe relève toujours de l’aventure sportive, fini le temps des baroudeurs prenant le départ sans expérience de la course au large. « Un système de qualification permet désormais de s’assurer du CV des participants », signale Antoine Mermod qui, en tant que président de la classe Imoca, est le mieux indiqué pour en expliquer les contours : « Il faut avoir terminé une transatlantique récente en solitaire ou en double pour pouvoir participer, les autres courses de référence étant la Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre et la Barcelona World Race ». Et si plus de 30 skippers souhaitent s’aligner ? « On a récemment mis au point une sorte de championnat du monde de la catégorie, les Imoca Globe Series. Si nécessaire on sélectionnera parmi les mieux classés du moment ».
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