Édito
Rémy Femenia
Le travail d’un district de football est de faire respecter les directives fédérales, sans s’immiscer dans la vie des clubs. On constate dans les Côtes d’Armor, comme partout, une baisse chez les licenciés seniors hommes, sauf dans les campagnes. Sur plus de 30 000 licenciés, ils représentent à peine le quart. C’est un phénomène sociétal, les gens ont moins envie de bloquer leur week-end pour jouer avec le district. Le basket et le handball souffrent aussi de cette évolution. Avec la population vieillissante et un transfert qui s’effectue vers les terres, les clubs du grand littoral sont menacés. Le regroupement des associations situées sur la côte est inéluctable. Je ne suis pas pessimiste pour autant. Nous développons les pratiques de loisir comme le futsal, le foot à 5 ou à 7, mais la compétition telle qu’on la connaissait, c’est fini.
Chez nous, le football auprès des jeunes et le football féminin, qui n’est pas loin d’égaler celui des garçons, se développent bien. Les clubs sont mieux structurés qu’il y a une quinzaine d’années, les éducateurs favorisant l’accompagnement et l’éducation à la compétition. Si déjà ce sport permet d’apprendre le respect des diversités et des règles, alors on aura fait notre boulot.
La Bretagne restera toujours une terre de football. Les équipes de France sont des locomotives. Quand les Espoirs ont joué à Brest le 24 mars, le stade était plein.
Rémy Femenia
Président du district de football des Côtes d’Armor