Jérôme Berard, vous avez créé la Ruée des Fadas en 2014. Quel est le principe de cet événement ?
C'est une course à obstacles un petit peu déjantée, où l'on permet aux participants de vivre une sorte de Koh Lanta sur huit kilomètres avec une quarantaine d'obstacles. Notre ambition, c'est de proposer un événement fun où les participants pourront rouler sous des filets, aller dans la boue ou dans la neige lors de notre édition aux Contamines Montjoie. La course se fait principalement en équipes, même s'il est possible de la faire seul pour le chronomètre.
Comment vous est venue cette idée ?
C'est un concept qui vient d'Angleterre et des États-Unis, et qui est arrivé dans le nord de la France il y a six ans. Il n'existait pas dans le sud du pays, c'est pour cela que nous avons décidé d'y remédier, mais en enlevant le côté militaire qui entourait la course. On voulait vraiment y apporter un côté un peu déjanté et fun. C'est une vraie aventure que l'on vient passer avec ses amis, sans oublier l'aspect principal qui doit être le plaisir et la fête. Par exemple, pour notre édition hivernale aux Contamines Montjoie, nous proposons aux participants de venir sur deux jours avec l'organisation d'un concert, la possibilité d'aller skier, etc.
Un événement qui s’exporte partout en France...
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans cette Ruée des Fadas ?
J'étais en poste à Paris dans une grande entreprise. Avec mes collègues de boulot, nous avions justement participé à une course similaire. Et j'ai trouvé le concept tellement génial que j'ai démissionné et que je suis descendu à Montpellier pour me lancer !
Comment expliquez-vous votre réussite croissante depuis trois ans et demi et la première édition de la Ruée des Fadas ?
Depuis juin 2014, et grâce au succès de l'édition de Lattes, nous avons eu la chance de nous exporter dans toutes les régions de France. Cela apporte également une vraie attractivité au niveau des territoires. Pour la restauration, l’hôtellerie ou encore les commerces de proximité, ce sont des événements importants. C'est aussi pour cela que nous avons été rapidement contactés par d'autres villes, ce qui nous a permis de nous exporter sur Toulouse, Nantes, etc. Derrière, nous avons racheté un concurrent qui organisait l'événement sur Bordeaux, Toulouse et Paris, c'est ce qui nous a fait exploser.
Six emplois en CDI grâce à la Ruée des Fadas...
Combien de participants accueillez-vous en moyenne sur chaque édition ?
Selon les événements, ce chiffre oscille entre 2 500 et 6 000 participants. En moyenne, nous sommes aux alentours des 3 500 par édition. Nous avons organisé deux courses en 2014, cinq en 2015, huit en 2016, neuf en 2017 et, cette année, nous allons en faire dix. Nous avons déjà signé avec d'autres villes et nous allons nous arrêter l'année prochaine à douze éditions.
L'avenir de la Ruée des Fadas semble donc radieux. Avez-vous d'autres objectifs, d'autres perspectives de développement ?
Ce sont déjà de belles ambitions. Si on arrive à organiser ces douze courses en accueillant à chaque fois un minimum de 3 000 à 3 500 participants, ce serait déjà vraiment beau. Cela permet de faire vivre six personnes sur cette société, c'est aussi l'une de nos grandes fiertés. Grâce à ce concept, nous avons pu embaucher des gens en CDI. On espère maintenir et pérenniser ces emplois que l'on a créés il y a maintenant trois ans.
Près de 30 000 euros de dons...
La Ruée des Fadas est également motivée par un enjeu caritatif depuis maintenant plusieurs années...
Oui, cela nous tenait à cœur lorsque nous étions deux à organiser l'événement. Chaque année, nous reversons environ un euro par participant à des associations caritatives, ce qui représente autour de 25 000 à 30 000 euros par an. C'est quelque chose que nous ne mettons pas forcément en avant, mais dont nous sommes très fiers. Nous soutenons ainsi des associations comme Cassandra, qui se bat contre le cancer des enfants, ou encore Action, qui vient en aide aux plus démunis. C'est important pour nous de contribuer, et de soutenir ces associations qui font un boulot formidable.
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