Dans un peu moins de six ans, Paris sera le centre du monde. La capitale a en effet obtenu, en septembre 2017, l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Uniquement Paris ? Non ! C'est bien le territoire français qui est impliqué dans cette candidature. En 2024, on retrouvera notamment le football dans des villes majeures comme Lyon, Toulouse, Bordeaux, Lille et Marseille. La cité phocéenne a également été retenue pour accueillir l'ensemble des épreuves de voile. Une « délocalisation » qui concerne aussi l’Île-de-France, avec Vaires-sur-Marne (canoë-kayak et aviron), Élancourt (VTT), Saint-Quentin-en-Yvelines (cyclisme sur piste et golf)... et bien évidemment Nanterre. L’Arena de Nanterre, d'une capacité de 32 000 places pour les événements sportifs, accueillera les épreuves de gymnastique rythmique et de gymnastique artistique, mais aussi les phases finales du tournoi de handball. Accueillir ces disciplines est loin d'être anodin pour la cité nanterrienne : en effet, la gymnastique et le handball font partie des sports pratiqués au Centre sportif du Mont Valérien, équipement municipal créé en 2007. Recevoir les Jeux olympiques et paralympiques à Nanterre est évidemment la perspective d'un fort développement pour ces sports. « Pour l'ESN et le sport à Nanterre, l'accueil de ces Jeux est évidemment un aboutissement et une vraie récompense », confirme Samuel Rijik, président de l'Entente Sportive Nanterre.
L’Arena de Nanterre, cadre majestueux
La gymnastique artistique fait partie des disciplines classiques du programme olympique, puisque ce sport est présent aux JO depuis 1896. Dans six ans, les meilleurs gymnastes de la planète seront au rendez-vous à Nanterre. Les compétitions féminines seront composées des barres asymétriques, de la compétition par équipes, du concours multiple individuel, des exercices au sol, de la poutre et du saut de cheval. Côté masculin, les anneaux, la barre fixe, les barres parallèles, le cheval d'arçons, la compétition par équipes, le concours multiple individuel, les exercices au sol et le saut de cheval seront au programme. Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, les représentants tricolores sont d'ailleurs habitués à briller en gymnastique artistique lors des Jeux olympiques et paralympiques. La dernière médaille remonte à 2012 avec le bronze d'Hamilton Sabot aux barres parallèles. Huit ans plus tôt, Émilie Le Pennec avait créé la surprise en devenant championne olympique aux barres asymétriques à Athènes, décrochant ainsi la première médaille d'or olympique de la France en gymnastique.
Émilie Le Pennec comme ambassadrice
Vingt ans après son sacre, c'est en tant qu'observatrice avisée que l'ancienne gymnaste scrutera les performances françaises, d'autant que les compétitions auront lieu à Nanterre, ville dont elle est originaire. En 2004, à son retour d'Athènes, celle qui était alors âgée de seize ans avait d'ailleurs été fêtée et célébrée dans sa ville. Émilie Le Pennec n'a pas oublié d'où elle vient puisqu'elle a participé au succès de l'attribution des Jeux 2024 à Paris. En avril 2016, l'ancienne gymnaste, devenue kinésithérapeute, était venue présenter aux Nanterriens la candidature parisienne dans le cadre des Assises de la ville « Nanterre change avec vous ! ». Elle était alors accompagnée de Thierry Rey, conseiller spécial de la candidature à l’époque. Une présentation qui a permis aux Nanterriens de se sentir concernés par cette candidature, eux qui verront donc évoluer les meilleurs gymnastes de la planète en 2024.
Le handball aussi au rendez-vous
La gymnastique rythmique sera également au rendez-vous des Jeux olympiques et paralympiques 2024 à Nanterre. Une discipline relativement jeune qui fêtera ses quarante ans de présence au programme olympique à l'occasion des JO de Paris. Réservé à la gent féminine, ce sport comprend la corde, le ruban, le cerceau, le ballon et les massues. « Aujourd'hui, sur Nanterre, nous avons 300 adhérentes dans cette discipline. C'est un chiffre en hausse et qui pourrait continuer à grimper avec l'accueil des Jeux », se réjouit Olga Knoll, professeur de gymnastique rythmique à Nanterre. « Ces Jeux, c'est un rêve. On espère bien que la France va briller et que, peut-être, l'une de nos adhérentes sera présente en 2024 ». En attendant, c'est la Tricolore Kséniya Moustafaeva, qui évolue parfois à Nanterre lors d'entraînements ou de démonstrations, qui incarne la principale chance tricolore. Des gymnastes à retrouver lors de la première semaine des Jeux, alors que la deuxième semaine sera consacrée aux phases finales de handball. La Fédération Française de Handball souhaitait un cadre majestueux pour ce rendez-vous et a donc opté pour l’Arena de Nanterre. Une enceinte dans laquelle les handballeurs tricolores seront forcément très attendus, eux qui sont habitués à monter sur le podium tous les quatre ans. Les Experts sont d'ailleurs un formidable exemple de réussite pour les jeunes handballeurs nanterriens. Ancien club de deuxième division, l'ESN est aujourd'hui une véritable pépinière de talents. L'équipe de France de handball, qui véhicule humilité et sérieux au service du succès, est forcément un exemple parfait pour ces jeunes pratiquants.
Nanterre aux côtés de Paris 2024
Voir les Tricolores briller à domicile, c'est forcément le souhait de la Ville de Nanterre. « Nanterre a souhaité être aux côtés de la Ville de Paris concernant cette candidature. Ainsi, plusieurs épreuves se dérouleront à l'Arena de Nanterre, ce qui est forcément une grande satisfaction », confirme Rosy Stanislas, adjointe au Maire déléguée au sport. « Le souhait de la municipalité est que toute la Ville et ses habitants soient largement associés au plus grand événement planétaire que sont les Jeux olympiques et paralympiques. À ce stade, nous nous mobilisons pour que cette grande fête soit une véritable fête populaire, accessible à tous nos concitoyens, étant donné qu’elle se déroulera dans leur ville. Nous voulons faire de ces Jeux à Nanterre un grand moment de rassemblement et de partage ». Qu'on se le dise, Nanterre est d'ores et déjà dans les starting-blocks en vue de Paris 2024.