SPORTMAG - 107 : National - Février 2018

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107---Ouverture-scolaire.jpg Malgré une rude concurrence en zone urbaine, l’UNSS arrive à attirer les jeunes avec un large panel d’activités…
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Les professeurs d'EPS

Clé du succès de l'UNSS

Ils sont plus de 35 000 enseignants d'EPS à impulser la dynamique de l'UNSS tout au long de l'année. Zoom sur trois d'entre eux, chacun dans un cadre différent : en centre-ville, en milieu rural et en banlieue.

Avec plus d'un million de licenciés depuis déjà plusieurs années, l'UNSS impressionne en se positionnant désormais comme la deuxième fédération sportive de France. Un succès expliqué par de nombreux facteurs, dont le réseau de professeurs d'EPS sur lequel la fédération peut compter. Ils sont ainsi plus de 35 000 à œuvrer tout au long de l'année, pas toujours dans les mêmes conditions ni dans les mêmes cadres. Patricia Vermillard enseigne par exemple en zone urbaine, puisqu'elle est professeur d'EPS au sein du Collège Aristide-Briand de Nantes. « Nous avons un petit gymnase à l'intérieur du collège, mais nous utilisons aussi les installations municipales. C'est un peu le problème quand on est en centre-ville ; nous ne sommes pas les seuls à les utiliser, puisque c'est aussi le cas des clubs de la ville. C'est une difficulté sur laquelle nous avons alerté les inspecteurs d'académie ». Malgré cette difficulté, ce collège nantais, qui regroupe 550 élèves, arrive à attirer 138 élèves au sein de l'association sportive. « Je pense qu'on arrive à toucher les élèves, car on pratique les activités le midi. Chaque jour, sur ce temps-là, on propose une ou deux activités. On a en revanche beaucoup plus de mal à toucher les élèves le mercredi après-midi pour des compétitions ». En ville, la concurrence est en effet rude pour l'UNSS, puisque les élèves qui font du sport pratiquent également en club. « On propose malgré tout un panel assez large d'activités, comme le handball, le volley-ball, le tennis de table, la danse, la boxe française ou encore les arts du cirque. Le choix des activités est donc assez large ; cela permet d'attirer plus d'élèves et surtout de les impliquer beaucoup plus ».



« En milieu rural, les élèves sont beaucoup plus réceptifs »


L'enseignement en zone urbaine, mais aussi en banlieue, Daniel Terrier connaît bien. « J'ai démarré ma carrière durant huit ans dans un lycée sensible du nord de la France, où les élèves étaient en complète perdition. J'ai ensuite enchaîné à Gap, puis à Tallard, en milieu rural », explique celui qui est enseignant d'EPS dans cette ville des Hautes-Alpes, au sein du Collège Marie-Marvingt. « Enseigner en milieu rural change pas mal de choses, les élèves sont beaucoup plus réceptifs étant donné qu'ils viennent à 8 h du matin et qu'ils repartent à 17 h. Ils s'impliquent dans la vie du collège, notamment au sein de l'association sportive. Il y a aussi un côté familial et bon enfant qui est très agréable », détaille Daniel Terrier, professeur au sein de cet établissement qui regroupe 375 élèves, dont 162 licenciés à l'UNSS. « La pratique en UNSS est vraiment idéale pour voir les élèves dans un autre cadre, mais aussi pour mettre en place des passerelles avec les clubs du coin pour orienter les élèves vers une pratique sportive. Le sport, c'est une philosophie de vie. Il y a des valeurs qui ont peut-être tendance à se perdre de nos jours. Le goût de l'effort, la rigueur, tout cela est très important pour de jeunes élèves. On voit clairement la différence entre ceux qui viennent à l'association sportive et ceux qui ne pratiquent aucune activité, il n'y a pas le même dynamisme de vie ».



« Le rôle social du sport est évident »


Un rôle clé du sport également très présent dans l'enseignement de Guillaume Serra. Ce dernier enseigne au Collège Simone-Veil d'Aulnay-sous-Bois (Académie de Créteil), une ville qui fait régulièrement la une de l'actualité dans la rubrique des faits divers. « Le rôle social du sport est évident. Les élèves sont entre eux, ils sont mélangés. La pratique du sport les pousse à se rencontrer et à se faire confiance, à s'entraider aussi », confie-t-il. « À Aulnay, nous sommes très fiers des sportifs qui ont réussi à percer, à l'image de Moussa Sissoko ou Teddy Tamgho. Ce sont des exemples que nous essayons de transmettre aux élèves. Forcément, ça les inspire de voir que des jeunes issus de leur ville ont réussi à percer et à devenir de grands champions. Le sport peut rendre ces jeunes fiers et les tirer vers le haut ». Le Collège Simone-Veil d'Aulnay-sous-Bois, qui accueille 700 élèves, dispose d'une dynamique sportive importante avec pas moins de 200 élèves inscrits en association sportive. « L'UNSS c'est quelque chose qui me tient à cœur. On voit les élèves dans un autre cadre et on a vraiment un relationnel différent avec eux. C'est un peu comme dans un club : nous ne sommes plus professeurs, mais entraîneurs durant les heures consacrées à l'association sportive », assure Guillaume Serra. « Ce que j'ai pu observer, ce sont des élèves en retrait qui ont réussi à trouver leur place grâce à l'EPS et à l'UNSS, et cela se répercute aussi sur les résultats scolaires ». Afin de faire passer encore mieux son message auprès des élèves, Guillaume Serra aimerait désormais « plus de formations et plus régulièrement, afin de répondre aux problématiques que l'on rencontre. Parfois, on nous présente des situations que nous ne pouvons pas mettre en place, faute d'installations ou de matériel. Je pense que l’on peut donc être encore plus efficace ».

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