Une véritable institution dans le monde des armées... et du sport ! Né d’une longue lignée d’organismes de formation et de performance du sport, le CNSD comprend l’école interarmées des sports (EIS) et le centre sportif d’équitation militaire (CSEM), deux formations expertes dans le domaine de l’entraînement physique militaire et sportif (EPMS). Mais, bien au-delà de ces deux formations, le centre situé à Fontainebleau (Seine-et-Marne) est surtout devenu, au fil des années, une véritable référence en matière de sport de haut niveau. « Modestement, et pour résumer, nous pouvons comparer le CNSD à l'INSEP de la Défense. Nous avons de nombreuses installations sportives, bien évidemment, mais également un centre médical, ou encore des lieux d'hébergement et de restauration », explique d'emblée le commissaire en chef de 1ère classe Hervé Piccirillo, commissaire aux sports militaires. S'il relève directement du chef d'état-major des armées, le CNSD peut effectivement s'appuyer sur une expertise unanimement reconnue. En témoignent ses partenariats avec pas moins de 25 fédérations sportives en France.
Plus d'une centaine de sportifs de haut niveau au CNSD...
Ces relations, que le CNSD entretient depuis maintenant plusieurs années, sont aujourd'hui déterminantes dans l'accueil de plus d'une centaine de sportifs de haut niveau, dont quinze en situation de handicap. Une grande fierté pour le commissaire en chef de 1ère classe Hervé Piccirillo, ancien arbitre de football professionnel. « Deux types de public sont accueillis au CNSD. En premier lieu, ce sont ceux qui viennent apprendre le métier de moniteur de sport militaire, et qui encadreront les soldats au sein des différentes unités, pour qu'ils soient aptes psychologiquement et physiquement au combat. La deuxième mission du CNSD c'est d'accompagner le sport de haut niveau en mettant nos infrastructures à la disposition des sportifs de la Défense ou des Pôles Espoirs. Nous avons, par exemple, de jeunes collégiens ou lycéens qui pratiquent le sport au CNSD tout en étant parallèlement dans des établissements scolaires ».
Un soutien total et indispensable...
Ainsi, ils sont des dizaines de sportifs de haut niveau de la Défense à profiter du soutien total et indispensable du CNSD. Parmi eux, le sergent-chef Laurence Hervé de l'Armée de l'air. « J'ai démarré le parachutisme en 2007, à 20 ans. Je me suis vite dirigée vers la compétition en vol relatif. Parallèlement, je passais mes concours de l'armée et je suis allée faire mes classes à Rochefort (Charente-Maritime) en 2008. Comme les milieux militaire et civil sont assez connectés au niveau du parachutisme, l'équipe féminine militaire m'avait repérée et demandé si je voulais la rejoindre. Je n'ai pas hésité longtemps ; c'est comme cela que tout a commencé », explique la championne du monde en vol relatif, sélectionnée en équipe de France civile et militaire, avant de poursuivre. « Le CNSD, c'est ce qu'il y a de plus important pour nous. Le parachute est un sport peu médiatisé ; nous ne sommes pas professionnels, même s'il y a une volonté que la discipline devienne olympique. Si, grâce à l'armée, nous ne sommes pas à plein temps dans ce milieu, ce serait tout simplement impossible de faire de grosses performances. Pour nous, c'est un énorme soutien d'avoir le CNSD à nos côtés ».
Des relations importantes avec le ministère des Sports...
Le cas de Laurence Hervé n'est pas rare. À Fontainebleau, plusieurs dizaines de sportifs bénéficient du soutien total du CNSD. Une aide déterminante pour les athlètes, devenue indispensable pour nombre d'entre eux. « Pour la partie haut niveau, notre ambition est bien évidemment de soutenir le sport français, et notamment les disciplines qui ne sont pas forcément sous les feux des projecteurs. Grâce à cela, les sportifs peuvent avoir un statut social et militaire, tout en obtenant pendant leur carrière une formation militaire et professionnelle. Accompagner tous ces sportifs vers un métier pour préparer leur sortie est essentiel », explique le commissaire en chef de 1ère classe Hervé Piccirillo, dont les relations avec le ministère des Sports sont nombreuses et régulières. Mais, au-delà de ce soutien indispensable au haut niveau, caractérisé par la reconnaissance de nombreux sportifs, c'est par un tout autre aspect que le CNSD est devenu une référence au fil des années.
La formation, élément clé du CNSD...
Éléments clés de la réussite des armées, les valeurs militaires, à l'image de la citoyenneté, de la cohésion, de l'esprit d'équipe ou encore de la fraternité, sont en effet enseignées aux quelque 900 stagiaires qui bénéficient de formations tout au long de l'année. Comme l'explique l'adjudant Cyrille Crochet, instructeur dans les sports de combat, et notamment spécialiste du MMA, le rôle du CNSD est donc essentiel. « Notre mission est très importante, elle est de former tous les professeurs et moniteurs de sport des armées. Il y a des stages spécifiques dans plusieurs disciplines, que ce soit en sport de combat, en natation, etc. Personnellement, je suis également moniteur TOP (technique d'optimisation du potentiel, NDLR). Cela se rapproche de la sophrologie, de la préparation mentale. De nombreux aspects sont ainsi travaillés pour obtenir la meilleure formation possible », revendique Cyrille Crochet. Comme Michel Platini ou encore Yannick Noah, passés par le bataillon de Joinville, ils sont des centaines à bénéficier chaque année du soutien ou des formations mises à disposition par le ministère de la Défense, et notamment à travers le CNSD. Qu'ils soient sportifs de haut niveau ou militaires à part entière, tous ces publics ont un point commun, celui d'apprendre et d'évoluer au sein du centre de Fontainebleau. Un centre où le sport et l'armée ne font qu'un...