Vous venez de signer à Colomiers. Il s’agissait de redonner un élan à votre carrière ?
J’ai fait mes classes avec le club de Basket Landes, avant de partir un an en Erasmus et de mettre ma carrière sportive entre parenthèses. Au retour, j’ai repris avec Anglet avec l’objectif de monter en Nationale 1. Ça s’est très bien passé, mais nous n’y sommes pas parvenues. J’avais très envie d’évoluer à ce niveau-là. J’ai donc accepté la proposition de Colomiers.
Vous êtes très investie dans le sport universitaire après avoir été sacrée championne universitaire lors des 3èmes championnats du monde à Xiamen (Chine), en novembre 2016 ?
C’est un excellent souvenir, d’autant qu’au départ je n’étais pas retenue en équipe de France. Dans ce cadre, il n’y a pas de présélection ou de stage adapté. Ce sont des sélections ponctuelles à 4 joueuses et des compétitions en parallèle qui se déroulent pendant la saison, et nous dépendons du bon vouloir des clubs qui acceptent ou non de nous libérer. J’ai été appelée en dernier et toute surprise d’être sélectionnée. Ce fut une formidable aventure, puisque nous avons battu les grandes favorites taiwanaises après prolongations. Nous avons vécu en Chine des conditions particulières qui ont donné du relief à ce titre. Ensuite, j’ai eu un peu de reconnaissance du milieu mais, en réalité, on passe très vite à autre chose.
« La pratique universitaire porte les valeurs essentielles du sport »
Mais vous vous êtes engagée dans les instances dirigeantes de la FFSU. L’envie de partager ?
Dans ces compétitions, on est dans une bulle pendant deux semaines et on échange davantage avec les autres équipes. Il s’agit bien d’une compétition avec la pression du résultat mais, sans enjeux financiers, l’ambiance reste conviviale et on ne joue que pour le plaisir. Je trouve que la pratique universitaire porte bien les valeurs essentielles du sport et qu’il faut maintenant l’ouvrir encore davantage au plus grand nombre.
Le sport universitaire ne prend pas la forme de compétitions entre universités comme aux États-Unis ?
Il y a bien eu une tentative de lancer un championnat du sport universitaire, la Melty basketball ligue, mais cela n’a pas trop pris. Melty s’est retiré, car c’est resté confidentiel.
« Faire une bonne saison en Nationale 1 »
Quel est le plaisir que vous prenez au jeu en 3X3 ?
On est beaucoup plus libre. On n’a pas de coach, on gère nos remplacements, nos temps morts, etc. Nous sommes en autonomie. Les arbitres laissent plus jouer, c’est assez spectaculaire d’ailleurs, avec une dimension physique très importante. Ce basket convient aux joueurs polyvalents : il leur permet de ne pas faire de coupure pendant l’été et de travailler individuellement. Là, nous avons une compétition en Croatie, cela nous permet de rester dans le bain toute l’année.
Quelles sont vos ambitions personnelles cette année ?
Réussir à m’adapter et à faire une bonne saison à ce niveau de Nationale 1. Et finir la mieux placée à la fin du championnat.
Comment arrivez-vous à concilier sport et études depuis toujours ?
C’est parfois très compliqué, mais j’ai pris le rythme. Il faut une organisation sans failles, et anticiper sans cesse. Beaucoup de rigueur aussi pour savoir faire des concessions sur les sorties. Parfois choisir. Mais, dans ce que l’on vit tous les jours, on retrouve le plaisir et le sens des sacrifices que l’on fait. A ce moment-là, on ne se pose plus de questions.