SPORTMAG - 111 : National - Juin 2018

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Le billet de Simon

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La coupe est prête

Simon vient d’apprendre qu’une « petite magouille » avait été mise en place par le comité français d’organisation de la coupe du monde de football 1998. Michel Platini, l'ancien président de l'UEFA, détaille la « magouille » en question qui a consisté à placer le Brésil et la France respectivement dans le groupe A et le groupe C. Les 2 nations ne pouvaient pas se croiser avant la finale, à condition qu’elles terminent chacune première de leur groupe. La justification est toute trouvée pour le triple ballon d’or : « On ne s'est pas emmerdé pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles ». France - Brésil en finale : l’affiche était alléchante.

Rappelons que le tirage au sort officiel de ce Mondial a eu lieu à Marseille en 1997, et que le grand ordonnateur et maître de cérémonie n’était autre que Sepp Blatter, alors secrétaire général de la FIFA. Ce même Sepp Blatter, devenu 13 ans plus tard président de la FIFA, donnait l’organisation de la Coupe du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar lors d’un célèbre comité exécutif resté dans les annales, et toujours au cœur des réflexions de juges et d’enquêtes de journalistes. Simon vous a déjà expliqué cela.

D’ailleurs, depuis quelques mois, cela bouge côté Russe. Remarquons déjà que le comité d’organisation russe ne pourra pas être critiqué pour favoritisme, au moins pour le match d’ouverture le 14 juin 2018‬ : Russie - Arabie Saoudite. On peut imaginer que Vladimir Poutine rêvait de mieux, sauf s’il souhaitait mettre en avant la toute-puissance pétrolière de ces deux États.

Après, notons aussi que Vitali Moutko, ministre des Sports russe de 2008 à 2016 a enfin démissionné de la présidence du comité d’organisation de la Coupe du monde, suite au scandale de dopage institutionnalisé pointé du doigt par le rapport MacLaren et l’agence mondiale antidopage. Il reste cependant dans le gouvernement, au poste de vice-premier ministre chargé de la construction.

De construction, il en est d’ailleurs question lors de cette Coupe du monde 2018. Des 15 milliards d’euros prévus initialement la facture vient de passer à 21 milliards. Voilà déjà une victoire de la Russie face au Brésil qui n’avait dépensé que 8,1 milliards. Les Sud-Africains paraissent complètement dépassés à ce jeu-là, avec un budget de 3,4 milliards en 2010.

Il s’agit tout simplement de la Coupe du monde la plus chère de l’histoire ! Du classique pour la Russie, après avoir organisé les Jeux olympiques les plus chers de l’histoire, en 2014 à Sotchi...

1,5 million de touristes venant des quatre coins du monde vont aussi découvrir 12 stades répartis dans 11 villes sur un territoire absolument gigantesque. Rappelons que le « Fan ID », donné à chaque titulaire d’un billet, reste bien utile et dispense les fans de formalités de visa.

Il reste néanmoins des formalités à régler : quelques finitions dans les stades à terminer, la gestion d’éventuels incidents racistes ou extrémistes, sachant qu’un nombre record de 89 incidents ont été recensés pour la seule saison 2016-2017 en Russie, la sécurité dans les Fan Zones des 11 villes hôtes, etc. Pas d’inquiétude, Gianni Infantino, président actuel de la FIFA le dit lui-même : « la Russie est absolument prête à accueillir le monde pour célébrer un été de festivités, ici, dans ce beau pays ». Et il a certainement raison, la Russie sera au rendez-vous. Et le monde entier la contemplera pendant un mois…

Simon. Sportif paranoïaque du dimanche. Né en 1975 à Valenciennes.

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