SPORTMAG - 111 : National - Juin 2018

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La Coupe du Monde

Vue par les acteurs qui y ont pris part

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    Just Fontaine

    84 ans


    Joueur de 1950 à 1962, Just Fontaine est tout simplement le buteur du grand Stade de Reims des années 1950. Un club avec lequel il atteint la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1959, en finissant meilleur buteur de la compétition. Avec Reims, il remporte aussi le championnat de France à trois reprises (1958, 1960, 1962). Également titré sous les couleurs de l’OGC Nice en 1956, « Justo » a ensuite mené une carrière d’entraîneur de 1967 à 1981, en prenant brièvement les rênes de l’équipe de France en 1967, mais surtout celles du PSG durant trois saisons (de 1973 à 1976). Son nom restera également gravé dans les mémoires collectives pour son record de 13 buts établi lors de la Coupe du monde 1958, un record qui tient toujours aujourd’hui…


    « Cela fait soixante ans depuis le record, mais c’est une Coupe du monde qui a marqué ma vie. On avait vraiment une belle équipe, et avec Raymond (Kopa) et Roger (Piantoni) on se trouvait facilement, presque les yeux fermés. Notre parcours a été excellent et, face au Brésil, on a bien défendu notre peau... C’était un sacré Brésil quand même ! Concernant mes treize buts, je pense que c’est un record qui peut encore tenir un moment ».

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    Michel Hidalgo

    85 ans


    Joueur de 1952 à 1966, tantôt ailier, tantôt milieu de terrain, Michel Hidalgo brille à Reims en devenant champion de France en 1955 et en atteignant la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1956. Du côté de l’AS Monaco, il ajoute deux titres de champion de France (1961, 1963) et deux Coupe de France (1960, 1963) à son palmarès. Entraîneur de Menton durant une saison à la fin de sa carrière de joueur (1968/1969), il s’illustre surtout à la tête des Bleus (de 1976 à 1984) en remportant l’Euro 1984, la première compétition majeure décrochée par l’équipe de France.


    « La Coupe du monde, c’est spécial. Nous avons remporté l’Euro 1984 avec cette génération, mais les matches face à l’Allemagne en 1982 et le Brésil en 1986 ont marqué les gens. Celui de 1982 est difficile à oublier, c’est sans doute mon plus grand souvenir comme entraîneur. On y a cru, et puis... Tout le monde nous voyait déjà en finale à 3-1 mais, contre les Allemands, il ne faut jamais crier victoire trop tôt... »

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    Aimé Bouvier

    88 ans


    Pharmacien à Saint-Geoire-en-Valdaine dans l’Isère durant sa vie professionnelle, Aimé Bouvier fut également correspondant au Dauphiné Libéré. Passionné de sport, il eut le privilège de vivre des moments fabuleux dont la finale de 1954 à Berne.


    « Grâce à mon ami René Chollat, trop tôt disparu, qui avait pu obtenir deux places, nous avons pu assister à cette cinquième finale de Coupe du monde à Berne, opposant la fabuleuse équipe de Hongrie à celle d’Allemagne. Pendant que nous assistions à la rencontre, nos épouses sont restées dans la voiture, sous une pluie battante. C’était formidable, car c’était tout simplement le match qui opposait deux des meilleures équipes de l’époque. Je pensais que la Hongrie pouvait gagner, c’était une équipe merveilleuse avec Ferenc Puskás et Zoltán Czibor notamment, deux des meilleurs joueurs de l’époque. La Hongrie a d’ailleurs très vite mené 2-0, en moins de dix minutes. Mais les Allemands ont réussi à revenir et à finalement s’imposer 3-2. À l’époque, de forts soupçons de dopage entouraient cette équipe. 30 000 Allemands étaient présents pour encourager leur équipe, mais les vrais amoureux de foot espéraient la victoire de la Hongrie ».

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