Tifenn, que vous a apporté cette participation aux Mondiaux universitaires ?
Franchement, c'était une magnifique expérience et sans doute mon meilleur déplacement avec une équipe de France. Il y avait une super ambiance ! Je tiens d'ailleurs à remercier la FFSU d'organiser ces déplacements en équipes, ça apporte beaucoup à des jeunes comme moi dans leur construction. C'est vraiment génial que cette fédération nous permette de participer à un championnat du monde, d'autant plus qu'on représente notre université, c'est une vraie fierté. Concernant la course, j'étais hyper motivée pour que nous allions chercher un podium par équipes, mais finalement ce n'est pas du tout ce qu'il s'est passé (rires). On termine 7ème et je termine meilleure française, à la 25e place. Je suis contente de ma performance, car j'ai longtemps été actrice de la course.
La forme est donc au rendez-vous avant la suite de la saison ?
En effet, même si j'ai effectué une petite pause après cette compétition ! Je la méritais bien après avoir commencé ma saison de cross à l'automne dernier (rires). Désormais, place aux compétitions sur piste durant ce mois de mai avec les interclubs, où je vais courir sur 3 000m puis sur 5 000m, et où je vise les qualifications pour les championnats de France Élite.
« Un vrai équilibre entre le cross et Sciences Po »
Pourquoi avoir opté pour le cross, l'une des disciplines les plus dures de l'athlétisme ?
En fait, c'est vraiment par goût. J'ai commencé l'athlétisme quand j'avais 18 ans, donc assez tardivement. À l'époque, je n'avais pas vraiment couru, mais j'avais déjà participé aux cross UNSS, ce qui m'avait bien plu. Je vis également dans une région montagneuse avec un côté nature très développé, ce que j'adore. C'est un élément que j'ai retrouvé avec plaisir dans le cross, ce n'est pas une discipline où il faut se focaliser sur un chrono. Ce sont les sensations avant tout sur le cross et c'est que j'aime dans cette discipline. Grâce au cross, c'est mon côté nature qui ressort !
Qu'est-ce qui est le plus dur finalement, la pratique du cross ou Sciences Po ?
Difficile à dire (rires) ! Ce n'est pas forcément comparable, mais le plus important pour moi est d’arriver à allier les deux. Mes études me prennent du temps, mais j'apprécie ce que je fais. C'est vraiment un équilibre car, si je ne faisais que de l'athlétisme, il y a un aspect intellectuel qui me manquerait. Même chose, si je me concentrais uniquement sur mes études, il me manquerait cette échappatoire qu'est le sport.
La bio express de Tifenn Piolot-Doco
Quelles sont vos ambitions à l'avenir sur le plan professionnel ?
Je n'ai pas encore de métier précis en tête, mais je suis passionnée par la protection de l'environnement. J'aspire à travailler sur ce sujet-là au niveau européen, dans le cadre des politiques publiques environnementales. Je suis actuellement en troisième année à Sciences Po et, à partir d'octobre prochain, j'étudierai au sein du Master Gouvernance européenne de Sciences Po, pour me préparer à une carrière dédiée à ce thème-là.