SPORTMAG - 112 : National - Juillet / Août 2018

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112---Ouverture-Mon-Tour-de-France.jpg La caravane du Tour offre une visibilité extrême pour les marques (© Sirotti / Icon Sport)
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Cyclisme

L'incroyable logistique du Tour de France

La 105ème édition du Tour de France s'élancera de Noirmoutier le 7 juillet prochain. En plus d'être l'un des événements sportifs les plus importants au monde, la Grande Boucle est aussi une machine économique aux chiffres impressionnants.

Dès le 7 juillet, 22 équipes de 8 coureurs (contre neuf auparavant, NDLR) prendront le départ de l'édition 2018 de la Grande Boucle. Un total de 176 coureurs, bien loin de représenter la foule de personnes que draine l'organisation d'un tel événement. Lors de cette édition 2018, pas moins de 4 500 personnes sont accréditées par Amaury Sport Organisation (A.S.O.), société organisatrice du Tour de France. Une logistique gigantesque qui comprend 2 400 véhicules, 294 accompagnateurs pour les équipes, 43 motards de la garde républicaine, 5 hélicoptères, 647 médias et 2 269 journalistes. Tout ce beau monde suit la route du Tour et, à chaque arrivée d'étape, la musique est identique : mettre en place, sur 5 000 mètres carrés, un podium de 33 mètres de long et l'ensemble des espaces dédiés aux médias et aux partenaires de la Grande Boucle. Puis tout démonter, déménager, et procéder à la même installation dans une autre ville. Le tout durant trois semaines, avec, il faut le dire, aucune fausse note. Au fil des années, le Tour de France ne cesse de briller par le sérieux de son organisation et le réglage minutieux de sa gigantesque machine.



43 marques au sein de la caravane publicitaire


Un sérieux qui caractérise également le fonctionnement de la caravane du Tour. Un cortège publicitaire mis en place dès les années 1930 avec seulement quelques véhicules. Aujourd'hui, la caravane publicitaire est longue de 20 kilomètres, avec la présence de 25 semi-remorques et de 170 véhicules. Pas moins de 43 marques constituent ce cortège, dont des poids lourds de l'alimentation (Biscuits St Michel, Cochonou, Banette, Haribo), de l'automobile (ŠKODA) ou encore des marques prestigieuses, historiquement liées au Tour de France, qui ont tenu à lier leur image à celle de la Grande Boucle (LCL, Cofidis, RAGT Semences, FDJ, Vittel). Pour l'ensemble de ces marques, c'est l'opportunité unique de communiquer auprès des foules massées sur les routes. Chaque année, plus de 15 millions de cadeaux sont distribués par l'ensemble de la caravane publicitaire. Si l'impact est difficile à déterminer avec précision pour ces marques, l'image est, elle, extrêmement positive, puisqu'elle permet de lier l'image de la marque à l'un des événements les plus vus et les plus prestigieux au monde. Les marques y trouvent donc leur compte... tout comme les villes étapes.


200 villes candidates chaque année


Le Tour de France est un véritable accélérateur économique pour les territoires (© Belga / Icon Sport)


Cette année, ces lieux ou villes étapes sont au nombre de 39, dont neuf sont inédits dans l'histoire du Tour de France. Pour ces villes retenues par A.S.O., c'est un rêve éveillé. Chaque année, plus de 200 villes postulent pour accueillir un départ ou une arrivée de la Grande Boucle. Beaucoup de candidats, peu d'élus. Mais pour ces derniers, accueillir une étape du Tour de France est bien évidemment loin d'être de tout repos, et le coût s'avère souvent très important. Ainsi, accueillir un départ d'étape se chiffre à 65 000 euros. La somme grimpe sensiblement pour une arrivée d'étape : 120 000 euros. Et puis, il y a aussi les villes qui veulent à la fois accueillir le départ et l'arrivée, lors d'un contre-la-montre par exemple. Le coût est alors d'un peu plus de 160 000 euros. Si A.S.O. prend ensuite en charge une très grande partie de l'organisation, les villes doivent également mettre la main à la poche pour tout ce qui concerne la sécurité et l'aménagement des routes empruntées par le parcours.


Des retombées économiques indéniables


Un sacré coût pour les communes, qui bénéficient régulièrement de l'aide financière du Conseil départemental ou de la Région. Car un passage du Tour de France dans une ville c'est un rayonnement et des retombées assurées pour l'ensemble du territoire régional. Les commerçants sont ainsi les premiers à en profiter, tout comme les hôteliers. Selon une récente étude de Trivago, le plus grand comparateur d'hôtels au monde, les tarifs des chambres augmentent en moyenne de 24% par rapport aux prix habituels lors d'un passage du Tour de France. Pour les communes, l'impact réel à court et moyen terme est évidemment difficile à déterminer avec précision. Tout dépend bien évidemment de la taille de la commune, de son positionnement dans l'étape (départ ou arrivée) et de sa capacité à accueillir les nombreux spectateurs qui suivent le Tour durant trois semaines. Mais une chose est sûre : la Grande Boucle demeure un véritable accélérateur économique et touristique pour les territoires qui l'accueillent.

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